C'est une chose de pouvoir voler une ou deux heures tous les jours : s'en est une autre de pouvoir être présent au moment où les autres pilotes de l'escadron volent. Sans pour autant prendre sur la vie privée, ça signifie quand même une certaine rigueur dans la présence. Un pilote virtuel qui ne vole pas une ou deux semaines se retrouve vite en décalage par rapport à ses ailiers. Et je ne parle même pas d'un aspirant qui a tout à apprendre.

Tu me demandes pourquoi nous ne volons pas avec des personnes extérieures pour le plaisir ?
D'abord parce que nous prenons notre plaisir dans les vols en escadrille : revoler avec les copains, appliquer les procédures qui distinguent chaque escadron d'un autre, progresser ensemble, voler avec les autres escadrons... La philosophie de la 3rd, c'est la bonne humeur, mais ce sont aussi des vols propres, préparés, avec des pilotes virtuels qui se sont eux-mêmes préparés. Les 2/3 de nos vols sont d'ailleurs consacrés aux training. Voler au sein de la 3rd-Wing s'est s'assurer un minimum de sérieux et de qualité dans le vol. Cependant, les "opex" existent, mais il est vrai qu'elles restent rares.

Intégrer un nouveau pilote, ça suppose aussi des présentations. Voler en escadron, ça suppose que tous suivent la même procédure où connaissent leur rôle. Sinon on tombe dans le n'importe quoi.
Et puis parfois il y a des mauvaises surprises : des pilotes sans savoir vivre qui sèment la zizanie à tous vents. D'où le fait que chaque aspirant à la 3rd passe par une période probatoire de plusieurs mois -généralement deux- avant d'être réellement intégré.

Cela peut sembler draconien comme manière de voir les choses, mais cela nous garantie la qualité de nos vols et le sérieux des pilotes présents. Régulièrement, des aspirants intégrés trop vite, trop souvent absents ou indélicats nous rappellent qu'il n'est pas si évident de trouver un bon pilote virtuel.