Bref! Pour entrer dans le vif du sujet je vais déjà poster ici l'histoire autour de laquelle je créerai mes vols, comme c'est plutôt long (J'aime un peu trop écrire ) j'ai rajouté en bas de mon post un résumé de l'histoire, à noter qu'il ne s'agit donc pas du briefing de ma première mission, qui lui viendra normalement la semaine prochaine, juste d'un plantage de décor...
L'Hydre Caucasienne
Situation :
Le printemps dernier a vu refleurir dans le Caucase les bourgeons de l'indépendantisme, et ce qui commença par quelques manifestations d'ampleur modeste contre les pratiques liberticides des pouvoirs russe et tchétchène, a dégénéré en une petite semaine en une fièvre sécessionniste incompréhensible.
L’extrémisme religieux latent de la région a rapidement pourrit la situation et des manifestants étrangement bien organisés et armés, ont reçu dans plusieurs villes l'appui des forces de l'ordre qui non contentes de faire défection, se sont carrément jointes aux émeutiers. Pire encore, à certaines occasions des officiers de l'armée russe et leurs hommes ne se sont pas gênés pour se joindre aux insurgés avec leur matériel de guerre.
La Fédération de Russie a été contrainte à un déploiement conséquent de son armée dans l'urgence pour épauler ses forces de sécurité encore loyales et ramener la paix dans les principaux foyers de révolte.
Il ne fallut qu'une semaine aux dirigeants tchétchènes et à leurs méthodes brutales et répressives, pour parvenir à rétablir l'ordre sur la majeur partie de leur territoire. Seuls les terres ingouches où s'étaient rassemblé le gros des insurgés restaient insoumis. Il est alors apparut après enquêtes que certaines forces de l'ordre et garnisons renégates avaient reçu d'énormes sommes d'argent pour trahir leur patrie, sans qu'il soit possible toutefois de remonter jusqu'à la source des pots de vins.
Au Daghestan voisin les attentats se sont multipliés, et si dans un premier temps l'armée russe semblait faire montre d'une belle discipline et efficacité dans sa tache, de nouveaux foyers de rébellion ont continué à apparaitre, semant le doute sur un possible retour au calme sur le court terme. Au début du mois de mai le bilan semblait désastreux de part le nombre de civils morts dans les affrontements, et soulignait les difficultés des Russes à rétablir l'ordre de manière propre et rapide, leur armée commençait par ailleurs à enregistrer elle-même de plus en plus de pertes dans ses rangs...
Face à ce qui ressemblait de plus en plus à un nouveau conflit à ses frontières, la Géorgie s'est déclarée vivement préoccupée par une situation qui semblait hors de contrôle de son puissant voisin, et lorsque les premiers attentats ont touchés l'Ossétie et l'Abkhazie et qu'on a assisté à un déploiement de soldats russes supplémentaires dans ces régions, Tbilissi n'a pas hésité à demander l'aide des Américains pour protéger son intégrité territoriale, peu importe les protestations d'un pouvoir russe complètement excédé par une telle demande..
Malgré les menaces de rétorsion économique russes contre la Géorgie qui allaient bien vite devenir effectives, à la mi-mai des chasseurs américains patrouillaient déjà dans le ciel géorgien pendant que des navires de l'US Navy fendaient les eaux de la Mer Noire.
La réponse militaire du Kremlin ne se fît pas attendre, projetant de le remplacer par le puissant croiseur de bataille Pyotr Velikiy au large des côtes syriennes, les Russes rappelèrent le croiseur lance-missile Moskva sur le champ afin qu'il rejoigne l'Admiral Kuznetsov en Mer Noire. Pendant ce temps les bases aériennes russes crachaient sans discontinuer chaque jour vers les cieux azurs, des dizaines et des dizaines de Soukhoïs et de Migs afin de garder un espace aérien qui semblait pouvoir devenir à tout moment le lieu où serait déclenché la troisième guerre mondiale...
Durant les semaines suivantes, Russes et Américains renforcèrent encore leurs dispositifs militaires respectifs sans pour autant que la situation ne dégénère entre eux. En revanche, de plus en plus d'attaques d’extrémistes religieux et de rebelles de différentes obédiences et aux motifs variés frappèrent l'Ossétie et l'Abkhazie, signe d'une contamination de plus en plus marquée des problèmes russes à ces régions. À plusieurs reprises des rebelles furent aperçus alors qu'ils franchissaient la frontière abkhaze par la Géorgie, ce qui fît peser la menace d'un déploiement russe à grande échelle pour venir en aide aux anciennes régions géorgiennes désormais alliées des Russes, déploiement qui apporterait vraisemblablement avec lui une aggravation des tensions avec les Américains alors qu'elles étaient déjà à leur paroxysme...
Aux premiers jours de juin, faisant fît des risques d'une guerre ouverte avec la Russie, semblant se moquer des lois régissant l’accès à la Mer Noire et clairement confiant en leur capacité à maitriser la colère de l'ours russe, les Américains font la demande à la Turquie de laisser passer un groupe de combat mené par l'USS Karl Vinson par le détroit des Dardanelles, et si à cette heure les Turcs n'ont toujours pas donné leur aval à cette demande, les Russes, eux, prennent la décision de faire entrer le Pierre le Grand en Mer Noire dès que cela serait possible, au cas où les Turcs finiraient par céder aux pressions américaines. Ainsi dans le cas où la situation dégénèrerait complètement en Mer Noire, le groupe aéronaval américain ne ferait pas long feu face à un déluge de missiles anti-navires russes. Dans un même temps certains aéroports civils sont réquisitionnés par l’appareil militaire russe afin de réduire au maximum son temps de réaction en cas d'intervention à la frontière, voir en territoire géorgien...
Durant la nuit du 4 au 5 Juin, alors que l'armée russe est toujours occupée et dispersée sur son propre territoire et que l'état major n'a toujours pas prit la décision de déployer d'avantage de troupes sur les territoire sud-ossètes et abkhazes, des insurgés réclamant le retour de l'Abkhazie dans le giron géorgien lancent une offensive dans la région de Gali.
Durant la journée du 5 juin les choses se compliquent gravement pour les Abkhazes, de violentes émeutes éclatent en plusieurs points, notamment à Gali même où l'armée est déjà aux prises avec les forces pro-géorgiennes, plusieurs groupes armés abkhazes se retrouvent isolés par les forces rebelles.
Plus au nord, des mouvements islamistes s'emparent par surprise de plusieurs villages verrouillant l'accès aux gorges de Kodori, pendant que par le côté géorgien de ces mêmes gorges pénètrent d'autres groupes armés, encerclant les forces abkhazes qui s'y trouve, faisant peser la menace d'une offensive à venir sur Soukhoumi...